Qu’est-ce c’est que le développement des lieux de travail efficaces à l’approche de 2023 ? Est-ce que c’est le fait d’être flexible ? Nous l’avons beaucoup entendu et, à ce jour, c’est de moins en moins un argument de différenciation. Faut-il donc est plus accommodant ? À l’ère de l’écoute et de l’empathie, ce ne devrait plus être une stratégie, mais plutôt une évidence.
Plus de 70 % des employés déclarent avoir besoin de plus que la simple requête des entreprises pour retourner aux bureaux en présentiel, le saviez-vous?
Ce dont on parle dans ce contexte est de changer notre perception du travail, pour que ce dernier passe d’obligation à destination de choix. Examinons ce sujet.
Récemment, il s’en est dit une tonne sur le « quiet quitting », cette expression qui fait des vagues sur le marché depuis son apparition dans le langage corporatif. Le « quiet quitting » est un comportement qui est à l’opposé du dépassement de soi. Il est question ici d’effectuer son travail pendant l’horaire établi, en fonction des attentes… sans plus. Certains souligneront que c’est exactement ce qu’est censé être le travail. Et d’autres seront outrés qu’ils ont dû faire des 70 heures par semaine pour en arriver là où ils sont et ne pourront pas s’imaginer que les choses puissent en être autrement. Qu’en pensez-vous ? Je suis curieuse…
Les environnements de travail efficaces reposent sur trois piliers fondamentaux : la place, les personnes et la perception.
Mon premier P : la place.
Plus de la moitié des travailleurs ont été appelés à travailler à domicile au cours des trois dernières années. Cette nouvelle approche au travail a donné lieu à une nouvelle dynamique à la maison. Elle a changé les habitudes des employés et les a poussés à interagir différemment entre eux. Après quelques semaines dans ce nouvel environnement, la gêne disparaît et la normalité apparaît : le divan devient un endroit de prédilection pour travailler, on trouve des biscuits à portée de main et la musique joue aussi fort que possible. Ainsi est née une nouvelle attente en matière d’environnement de travail. Cela dit, certains n’ont pas l’opportunité ou l’autorité de travailler de la maison et observent leur entourage vivre « la vraie vie. » Si l’environnement quotidien de ces employés est resté le même, leur insatisfaction s’est nettement amplifiée.
Et c’est là que doivent intervenir les gestionnaires d’espace de bureaux, en repensant l’environnement de travail pour veiller à une transition fluide entre la maison et le bureau. Comment aménager l’espace pour qu’on y retrouve la lumière ambiante partout, pour qu’on puisse placer un divan dans une zone perdue pour des séances de brainstorming et des réunions ou même transformer un bureau en coin de lecture pour une formation ? La proximité, les interactions et la collaboration avec autrui sont les principales raisons pour lesquelles les employés veulent réintégrer les bureaux.
Ce qui m’amène à mon deuxième P : les personnes.
Nous sommes des êtres intéressants riches en contradictions. Pour un employeur cela signifie devoir envisager tous les angles et points de vue possibles pour assurer l’engagement, sans toutefois gaspiller trop d’argent ni d’énergie dans les initiatives qui s’avèreront peut-être inutiles en fin de compte. Pour ce faire, vous avez le devoir de sonder votre personnel. Que veulent-ils pour cette année ? Quels sont leurs nouveaux points sensibles ? Pouvez-vous y répondre ? En effet, il s’agit maintenant de faire un examen annuel avec votre personnel. Cela veut dire que vos avantages sociaux doivent être flexibles, au goût du jour et adaptables. Vous devez offrir une formule qui prouve votre connaissance du marché de l’emploi, puisque ce qui est avantageux varie énormément selon l’âge et la région. Au même titre que le lieu de travail physique en soi doit répondre aux besoins du personnel, celui-ci souhaite également pouvoir interagir avec l’espace à bon escient. Les employés veulent tisser des liens entre eux, avoir la possibilité de faire évoluer leurs idées, d’échanger sur une présentation, de créer, de manger et de s’inspirer. Sinon, pourquoi se donner la peine d’aller au bureau ?
En voici à notre dernier P : la perception.
Le lieu de travail efficace dépasse les espaces définis. Il sert à rassembler le personnel et fait assurément une différence marquée au quotidien; notre dernière étude sur l’expérience employée a justement décrit le lieu de travail comme étant l’un des éléments clés pour la satisfaction du personnel. Si la perception est une attestation de la réalité, le meilleur allié de l’employeur est la communication. C’est avec une communication limpide, basée sur des faits et vérités, que vous allez pouvoir faire rapprocher la vision du monde de vos employés à la vôtre. Si vous leur donnez des explications claires et honnêtes, ils comprendront la raison pour laquelle un projet important n’a pas décollé, seront tolérants lorsque confrontés aux retards occasionnés par les formations de nouveaux employés et défendront même votre point de vue. En ce qui concerne la communication interne, les trois dernières années nous ont obligés à expérimenter avec les possibilités de la technologie comme jamais auparavant. Ensemble, il est temps de se retrouver avec ce sentiment authentique qui vient avec le partage et l’information. Invitez les gens à discuter (sur vos nouveaux fauteuils inclinables au bureau), un sujet à la fois.
Améliorer l’expérience employée. Aligner la vision et les objectifs.
La place, les personnes et la perception, voilà les trois éléments fondamentaux pour assurer l’efficacité en 2023.
Apprenez-en plus lors de la conférence “Creating a Truly Effective Workplace” (anglais) animée par Kareen Emery à l’événement WORKTECH qui aura lieu le mercredi 26 octobre à Toronto.
https://worktechevents.com/events/worktech22-toronto/
Source: https://hbr.org/2022/09/to-get-people-back-in-the-office-make-it-social