Prendre le temps, prendre DU temps, est devenu un casse-tête, une charge, un oubli, ou encore le synonyme #trendy d’une photo d’un thé dans la plus belle des tasses d’un potier local ou dans l’image léchée d’un sport pratiqué dans un endroit idyllique. Clin d’œil à Instagram qui transforme chaque moment en plus-que-parfait. Ramenons ça à la base, le selfcare signifie prendre soin de soi, grâce à des comportements qui favorisent la santé mentale, physique et émotionnelle. Ensuite, le comment on y arrive, he bien, il nous appartient.
Selon une étude 2020 de l’APA (American Psychology Association), la statistique affirmant que 67% de la population vit un taux de stress désagréable est passée à 80%, en 2020. Merci pandémie. Selon le Everyday Health, après le sujet épineux des finances, le boulot serait le deuxième plus grand facteur de charge mentale, d’activateur d’angoisse.
La solution la plus accessible pour tempérer ces sentiments? Le temps pour soi. Prouvé par un nombre sans cesse croissant de recherches et de publications d’experts du domaine, le simple fait de s’offrir un espace blanc, un retrait de notre quotidien améliore notre patience, notre sentiment de satisfaction, notre joie (quand même, qui ne veut pas plus de joie?) et augmente notre niveau d’énergie globale. Le problème? On le fait très peu ou de bien mauvaise façon. Par exemple, lorsqu’on reste connecté.e avec notre cellulaire, notre montre intelligente ou autre machinerie diabolique, notre esprit est porté à retomber sur ces habitudes; après quelques minutes, les applis s’ouvrent et on passe ce temps si précieux à regarder des trucs qu’on n’achètera jamais (ou à regret), des gens qui nous créent des complexes ou des vidéos de chats qui ne font pas grand bien sur le long terme (mais oui, sur le court terme, ça reste quand même assez divertissant). Profiter d’une pause imprévue lorsque l’occasion se présente est une très bonne habitude. Toutefois, lorsqu’on habite avec conjoint, parents, amis, enfants, il faut leur dire que vous êtes non disponible et pour quelle durée. Sinon, les interruptions risquent de faire monter votre taux d’insatisfaction plus qu’autre chose.
Alors, si on parlait des bonnes pratiques?
1 – Réserver du temps à son calendrier est la base. Il faut le prévoir.
2 – Avertir son entourage et se déconnecter.
3 – Choisir la façon de prendre soin de soi de façon à le vivre pleinement.
- L’endroit
- L’ambiance
- L’entourage
- Ce qu’on veut en tirer (calme, énergie, divertissement, plaisir, etc)
4 – Inclure des intermèdes joyeux à travers le travail
- Jaser avec un collègue chouchou
- Lire l’article que vous voulez lire depuis 2 semaines
- Penser, griffonner tranquillement
5 – Penser à ses sens
- La musique
- Les huiles essentielles
- Une eau pétillante inusitée
Une statistique qui m’a fait réfléchir : le HR Reporter rapporte que 25% des Canadiens n’ont pas utilisé toutes leurs journées de vacances en 2020. Ça nous donne une idée à quel point notre façon de prioriser notre moi est à revoir. Cette année, offrez-vous de votre temps, sans culpabilité. Faites-en une habitude, un petit pas à la fois. Vous en ressentirez les bienfaits, assurément.
Demain, entre 8 :00 et midi, je vais boire de l’eau. Promis.
Sources :
https://www.hrreporter.com/focus-areas/compensation-and-benefits/half-of-canadians-not-taking-full-vacation-this-year/336346
https://www.apa.org/news/press/releases/stress/2020/report-october
https://www.everydayhealth.com/wellness/united-states-of-stress/